IMPACT au Burundi

Nos travaux au Burundi concernent principalement l’assistance technique visant à mettre au point de nouvelles approches en matière de gestion des ressources naturelles.

La paix durable au Burundi est toujours menacée par une crise politique, des violations courantes des droits de la personne, la corruption systémique et la gestion défaillante des ressources naturelles. Les 11,2 millions de personnes au Burundi vivent dans la pauvreté; elles doivent non seulement faire face à une insuffisance de revenus, mais aussi à de piètres conditions au chapitre de l’éducation, de la santé et de la qualité de vie. L’insécurité alimentaire est généralisée et l’accès à l’eau, aux installations d’assainissement et à l’électricité est restreint.

La déforestation représente également un problème important. En effet, à cause des conflits, des terres autrefois protégées sont vulnérables à l’abattage illégal d’arbres, au braconnage et au déboisement pour l’agriculture.

La découverte de gisements aurifères éventuels au cours des deux dernières décennies représente une occasion de développement économique national, mais les exportations de minéraux du Burundi ont contribué à la contrebande transfrontalière de ressources provenant de la République démocratique du Congo. L’instabilité politique a des répercussions importantes sur le secteur minier, notamment en perturbant la production et les exportations. L’exploitation minière artisanale représente la principale source de revenus de près de 160 000 Burundais.

Le pays s’est engagé à transformer ses systèmes de gestion des ressources naturelles. Le Burundi est membre de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). En 2010, le président de ce pays et 11 autres chefs d’État ont signé la Déclaration de Lusaka et ont approuvé l’Initiative régionale contre l’exploitation illégale des ressources naturelles (IRRN). Bujumbura, la capitale du Burundi, est le domicile du Secrétariat exécutif de la CIRGL.

Ressources

Les principales ressources naturelles du Burundi comprennent le cuivre, l’uranium, le nickel, l’étain, la tourbe, la platine, le tantale et le cobalt, ainsi que de petites quantités d’or, d’étain, de tungstène et de calcaire.

Nous révélons

Nos recherches dans la région des Grands Lacs concernent les catalyseurs du commerce illicite des minéraux susceptibles de susciter des conflits et mettent l’accent sur les recommandations touchant les États membres de la CIRGL. Nous étudions des enjeux comme la formalisation du secteur minier artisanal, la réalisation d’une réforme fiscale, l’harmonisation des lois et le renforcement des contrôles internes pour mettre un terme à la contrebande.

Nous avons également fourni une analyse de la certification, de la traçabilité et du devoir de diligence au chapitre des minéraux susceptibles de susciter des conflits dans la région des Grands Lacs. En 2011, nous avons publié Taming the Resource Curse: Implementing the ICGLR Certification Mechanism for Conflict-prone Minerals (disponible en anglais seulement), une étude qui présente un mécanisme de certification fondé sur des pratiques exemplaires pour les 3T (étain, tungstène, tantale). Le mécanisme a été approuvé par tous les chefs d’État de la CIRGL, dont le président du Burundi, en décembre 2010.

Nous innovons

Notre visée de transformation des chaînes d’approvisionnement en minéraux nous a également amenés à poser des actions pour instaurer des mesures de traçabilité et de diligence raisonnable applicables aux minéraux, tout en mettant en avant les avantages qu’en retirent les mineurs du Burundi et leurs communautés.

À titre de partenaire technique de la CIRGL, nous soutenons l’Initiative régionale contre l’exploitation illégale des ressources naturelles (IRRN).

Nous fournissons des conseils techniques au Secrétariat de la CIRGL, ainsi qu’une assistance au ministère de l’Énergie et des Mines du Burundi dans le cadre de la mise en œuvre des six outils, dont le Mécanisme régional de certification et la Base de données régionale sur les flux de minéraux, et la formalisation du secteur minier artisanal.

Nous avons contribué à la sensibilisation et au renforcement des capacités des décideurs politiques du Burundi, ainsi que des membres des secteurs d’activités et de la société civile en ce qui concerne leur rôle au chapitre de la traçabilité et du devoir de diligence.

Dans le cadre de notre collaboration avec la Coalition des Organisations de la Société Civile dans la Région des Grands Lacs (COSOC-GL) unies dans la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, nous fournissons de la formation à nos partenaires de la société civile du Burundi dans le cadre de la surveillance indépendante continue de la mise en œuvre de la traçabilité et du devoir de diligence. De plus, nous appuyons et mettons en lumière la capacité de ces parties prenantes de produire des évaluations techniques et indépendantes de l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement.

Nous nous engageons

En raison de la crise politique et de la violence qui sévissent au Burundi, nous avons suspendu le dialogue avec les décideurs politiques et le secteur privé du Burundi.

Dans le cadre de notre partenariat avec la COSOC-GL, nous continuons de soutenir la société civile du Burundi et de la région des Grands Lacs pour faire entendre les points de vue et les préoccupations des exploitants miniers artisanaux auprès des parties prenantes de l’industrie et des gouvernements. Ensemble, nous amenons les gouvernements à renforcer leurs contrôles internes, et le secteur privé à instaurer des mesures de traçabilité et de diligence raisonnable tout au long de leur chaîne d’approvisionnement en minéraux.

Faits saillants récent

Mise en œuvre du Mécanisme régional de certification de la CIRGL

Nous contribuons à la mise en œuvre du Mécanisme régional de certification de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et du Guide OCDE sur le devoir de diligence en fournissant une aide technique et de la formation, de sorte que les États membres de la CIRGL puissent se conformer aux normes internationales et régionales et ainsi s’assurer que les minéraux dans leur région ne sont pas source de conflits.

Base de données régionale sur les flux de minéraux de la CIRGL

Nous participons à la mise en œuvre de la Base de données régionale sur les flux de minéraux de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), projet de la CIRGL pour enrayer le commerce illicite des minéraux susceptibles de générer des conflits.

La contrebande de l’or dans la région des Grands Lacs: Les flux d’or transfrontaliers dans la région et la contrebande vers l’extérieur de la région

Mai 2015
Ce rapport analyse les flux d’or artisanal internes et sortants de la région des Grands Lacs en vue de promouvoir la gestion responsable de la chaîne d’approvisionnement dans le contexte de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et du Guide OCDE sur le devoir de diligence.

Taming the Resource Curse: Implementing the ICGLR Certification Mechanism for Conflict-prone Minerals

Mars 2011
Ce rapport, préparé par PAC pour la CIRGL, décrit le Mécanisme régional de certification (MRC) pour le suivi des minéraux de grande valeur susceptibles de susciter des conflits dans la région des Grands Lacs de l’Afrique. Fondé sur les leçons tirées d’autres mécanismes de certification, en particulier du Processus de Kimberley, il met en avant les principaux principes qui engendreront un système de réglementation plus rigoureux et plus efficace pour quatre minéraux, soit l’or, le coltan, le tungstène et l’étain. Disponible en anglais seulement.