Ottawa, Canada /Kigali, DRC  -Le 15 Novembre 2013

Une organisation internationale de premier plan qui œuvre dans le secteur des minéraux libres de conflit accueille aujourd’hui avec satisfaction la nouvelle selon laquelle le Rwanda est devenu le premier pays de la région des Grands Lacs d’Afrique à émettre un certificat attestant que ses minéraux ne contribuent ni à alimenter des conflits ni à permettre la perpétuation de violations des droits de la personne.

« Nous félicitons le Rwanda de franchir cette importante première étape vers le renforcement du commerce légal des minéraux de grande valeur en Afrique », a dit Joanne Lebert, directrice du Programme des Grands Lacs de Partenariat Afrique Canada (PAC), une organisation dont le siège est à Ottawa.

« C’est aussi une étape cruciale pour permettre aux consommateurs internationaux d’avoir davantage confiance que les appareils technologiques d’usage courant qui contiennent ces minéraux n’alimentent pas des conflits armés », a jouté Mme Lebert.

Le Rwanda a émis le certificat plus tôt cette semaine dans le cadre de sa mise en œuvre du Mécanisme régional de certification de la Conférence internationale sur la  région des Grands Lacs (CIRGL) – un organisme politique formé de 12 pays de l’Afrique orientale et de l’Afrique centrale.

Lebert a fait ce commentaire lors de la clôture de la 6ième réunion conjointe de la CIRGL, de l’Organisation de coopération et de développement économiques et du Groupe d’experts de l’ONU sur la République démocratique du Congo, tenue à Kigali du 13 au 15 novembre.

En 2010, PAC a participé à la conception et à la mise en œuvre du Mécanisme régional de certification de la CIRGL pour quatre minéraux de grande valeur susceptibles de susciter des conflits – l’étain, le tungstène, le tantale et l’or – dans le but d’améliorer, sur le plan juridique, la traçabilité des minéraux qui ont servi à financer en partie la guerre civile la plus longue et la plus coûteuse de l’Afrique. Au cours des trois dernières années, PAC a fourni de l’assistance technique au Secrétariat de la CIRGL et à ses États membres afin de mettre en œuvre le Mécanisme régional de certification.

Mme Lebert a souligné que bien que le Rwanda ait franchi la première étape de l’émission de certificats pour ses minéraux, il en reste beaucoup à faire – à Kigali et dans les autres États membres de la CIRGL.

Mme Lebert a rappelé l’urgence de nommer dès que possible l’auditeur indépendant de la chaîne des minéraux (AICM). Tous les États membres de la CIRGL ont politiquement avalisé la création du poste d’AICM, qui est l’équivalent d’un ombudsman régional pour la gouvernance des ressources minérales. L’AICM sera chargé de procéder à l’évaluation de la conformité de la certification et d’en faire rapport, de même que d’effectuer une surveillance continue et des enquêtes indépendantes. Mme Lebert a aussi encouragé tous les États membres de la CIRGL à s’acheminer vers une pleine conformité avec tous les éléments du processus de certification, entre autres en diffusant publiquement leurs chiffres relatifs à la production et à l’exportation.

« Le Rwanda doit travailler avec ses partenaires pour obtenir de l’assistance technique continue, en particulier pour saisir les données relatives à la chaîne de possession, concilier ces renseignements avant de procéder à l’exportation, et transmettre régulièrement ces données à la CIRGL afin qu’elle puisse les analyser », a jouté Ajay Garg, un expert en certification de PAC.

Mme Lebert a signalé aussi que la mise en œuvre complète du mécanisme régional de certification est nécessaire pour que ces pays attirent des investissements internationaux essentiels et réussissent à harmoniser leurs efforts avec ceux d’autres systèmes de gestion des chaînes d’approvisionnement, en particulier les processus de diligence raisonnable de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

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Pour de plus amples renseignements :
Joanne Lebert, directrice du Programme des Grands Lacs, Partenariat Afrique Canada
+1 613 983 3773
jlebert@pacweb.org