IMPACT en Côte d’Ivoire

Nos travaux en Côte d’Ivoire concernent principalement le soutien à la mise en œuvre de nouvelles approches en matière de gestion des ressources naturelles.

Son nom s’inspirant du commerce de l’ivoire autrefois florissant, la Côte d’Ivoire est désormais réputée pour l’abondance de ses autres ressources naturelles. Pourtant, plus de la moitié des 22,7 millions de personnes composant la population de la Côte d’Ivoire vivent dans la pauvreté. Elles doivent non seulement faire face à une insuffisance de revenus, mais aussi à de piètres conditions au chapitre de l’éducation, de la santé et de la qualité de vie. Malgré le conflit récent, le pays tente d’instaurer la paix et le développement durables.

La Côte d’Ivoire continue de figurer parmi les principaux producteurs de cacao et est l’un des plus importants exportateurs de café et d’huile de palme. Bien que les activités agricoles emploient toujours près de 70 % des Ivoiriens, on observe une hausse marquée de l’exploitation minière artisanale depuis la fin de la guerre civile. Le gouvernement estime qu’il y a environ 500 000 exploitants miniers du secteur aurifère artisanal au pays.

Les diamants constituent une ressource tout aussi importante. La Côte d’Ivoire est membre du Processus de Kimberley (PK); à ce titre, elle doit mettre en place des contrôles internes visant à certifier que l’origine de ses diamants bruts est exempte de conflit. Pendant la guerre civile, les exportations de diamants de ce pays étaient frappées d’un embargo en vertu du PK; les sanctions ont été levées en 2014.

À l’heure actuelle, le pays est toujours aux prises avec le commerce illicite des diamants et d’autres minéraux et perd d’importantes recettes fiscales. La Côte d’Ivoire est également membre de l’Approche régionale du Processus de Kimberley dans l’Union du fleuve Mano, dans le cadre de laquelle elle collabore avec les pays voisins, soit la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, afin de renforcer la conformité au PK.

Ressources

Les principales ressources naturelles de la Côte d’Ivoire comprennent le cacao, le pétrole et le gaz, le caoutchouc, le diamant, le cobalt, le cuivre, le bois d’œuvre, l’eau et le poisson.

Nous révélons

Nos recherches en Afrique de l’Ouest concernent les catalyseurs du commerce illicite des ressources naturelles susceptibles de susciter des conflits; elles mettent l’accent sur les recommandations touchant les pays de la région, y compris la Côte d’Ivoire. Nous étudions des enjeux comme la formalisation du secteur minier artisanal, la réalisation d’une réforme fiscale, l’harmonisation des lois et le renforcement des contrôles internes pour mettre un terme à la contrebande.

Nous avons également fourni une analyse de la certification, de la traçabilité et du devoir de diligence au chapitre des diamants et de l’or dans la région.

Nous innovons

Notre visée de transformation des chaînes d’approvisionnement en minéraux nous a également amenés à poser des actions pour instaurer des mesures de traçabilité et de diligence raisonnable applicables aux minéraux, tout en mettant de l’avant les avantages qu’en retirent les mineurs ivoiriens et leurs communautés.

IMPACT est membre de l’équipe technique soutenant l’Approche régionale du Processus de Kimberley dans l’Union du fleuve Mano et contribue à l’élaboration d’une stratégie de conformité au PK et de lutte contre le commerce illicite des diamants.

Nous partageons les pratiques exemplaires sur la gouvernance des diamants. Nous contribuons au renforcement des capacités des parties prenantes ivoiriennes, dont les décideurs politiques, ainsi que les membres du secteur privé et de la société civile, pour la mise en œuvre des contrôles internes du PK et du Guide OCDE sur le devoir de diligence pour des chaînes d’approvisionnement responsables en minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque.

Dans le cadre de notre collaboration avec la Coalition de la société civile du PK, nous appuyons la participation au PK de notre partenaire ivoirien, et nous soutenons et mettons en lumière sa capacité à surveiller de façon indépendante les contrôles internes du PK et le devoir de diligence au sein du secteur des ressources naturelles.

Nous nous engageons

Nous stimulons le dialogue avec nos partenaires en Côte d’Ivoire, dont les décideurs politiques et le secteur privé, afin de mettre en œuvre le devoir de diligence et une traçabilité améliorée, et de veiller à ce que les exploitants miniers et les communautés en bénéficient.

Dans le cadre de notre partenariat avec la Coalition de la société civile du PK, la société civile de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique de l’Ouest fait entendre les points de vue et les préoccupations des mineurs artisans auprès des parties prenantes de l’industrie et des gouvernements. Ensemble, nous amenons les gouvernements à renforcer leurs contrôles internes, et le secteur privé à instaurer des mesures de traçabilité et de diligence raisonnable tout au long de leur chaîne d’approvisionnement en minéraux.

Faits saillants récents

Approche régionale du Processus de Kimberley dans l’Union du fleuve Mano en Afrique de l’Ouest

Nous faisons partie de l’équipe technique qui appuie la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone dans l’élaboration d’un plan commun pour contrer le commerce illicite de diamants et se conformer au Processus de Kimberley (PK), par le biais de l’Approche régionale dans l’Union du fleuve Mano.

L'Eldorado ouest-africain : Cartographier le commerce illicite de l'or en Côte d'Ivoire, au Mali et au Burkina Faso

Janvier 2016
Partenariat Afrique Canada enquête sur les problèmes liés à la gouvernance de l’exploitation artisanale de l’or dans les trois pays — et sur les vulnérabilités engendrées par le commerce illicite de l’or dans la région.

Rapports de recherche antérieurs

L'Afrique de l'Ouest: Entre pierres et étincelles : L'économie politique des diamants et la déstabilisation régionale

Mai 2003
Ce rapport fait état des flambées incessantes de violence armée dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, en mettant en évidence le rôle des diamants et leur influence. Il conclut avec des recommandations à l’intention du Conseil de sécurité de l’ONU et du Processus de Kimberley.