IMPACT au Kenya

Nos travaux au Kenya concernent principalement l’assistance technique visant à mettre au point de nouvelles approches en matière de gestion des ressources naturelles.

Au Kenya, le secteur de l’extraction est prospère, même si la corruption et la contrebande empêchent tous les citoyens de bénéficier pleinement des retombées des ressources. Au cours de la dernière décennie, d’importantes réformes structurelles et économiques ont alimenté la croissance économique de ce pays. L’augmentation des dépenses consacrées aux soins de santé et à l’éducation a contribué à la réduction de la mortalité infantile et des disparités entre les genres touchant l’instruction, ainsi qu’à l’atteinte d’un taux d’inscription à l’école primaire quasi universel.

Pourtant, la pauvreté et les inégalités continuent de toucher une grande partie de la population. Le taux de chômage élevé, la criminalité et les conséquences des changements climatiques, y compris les sécheresses fréquentes, menacent les Kenyans. D’autres enjeux environnementaux, comme la déforestation, l’érosion des sols, les inondations, le braconnage et la pollution, ne font qu’accroître l’insécurité.

L’extraction artisanale contribue de façon importante à la richesse du Kenya touchant les ressources minérales; certains estiment que plus de 100 000 Kenyans interviennent directement dans ce secteur. De plus, le pays représente une plaque tournante prédominante pour le transport des ressources naturelles de la région des Grands Lacs vers des destinations internationales.

Le Kenya est engagé dans des efforts pour transformer les systèmes de gestion des ressources naturelles. Il est membre de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). En 2010, le président de ce pays et 11 autres chefs d’État ont signé la Déclaration de Lusaka et ont approuvé l’Initiative régionale contre l’exploitation illégale des ressources naturelles (IRRN).

Ressources

Les principales ressources naturelles du Kenya sont l’or, le fer, l’acier, le titane, les pierres précieuses, l’eau et la faune.

Nous révélons

Nos recherches dans la région des Grands Lacs concernent les catalyseurs du commerce illicite des minéraux susceptibles de susciter des conflits et mettent l’accent sur les recommandations touchant les États membres de la CIRGL, dont le Kenya. Nous étudions des enjeux comme la formalisation du secteur minier artisanal, la réalisation d’une réforme fiscale, l’harmonisation des lois et le renforcement des contrôles internes pour mettre un terme à la contrebande.

Nous avons également fourni une analyse de la certification, de la traçabilité et du devoir de diligence au chapitre des minéraux susceptibles de susciter des conflits dans la région des Grands Lacs. En 2011, nous avons publié Taming the Resource Curse: Implementing the ICGLR Certification Mechanism for Conflict-prone Minerals (disponible en anglais seulement), une étude qui présente un mécanisme de certification fondé sur des pratiques exemplaires pour les 3T (étain, tungstène, tantale). Le mécanisme a été approuvé par tous les chefs d’État de la CIRGL, dont le président du Kenya, en décembre 2010.

Nous innovons

Notre visée de transformation des chaînes d’approvisionnement en minéraux nous a également amenés à poser des actions pour instaurer des mesures de traçabilité et de diligence raisonnable.

Depuis 2005, nous collaborons avec la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) pour lutter contre l’exploitation illicite des minéraux susceptibles de susciter des conflits, initiative régionale dont la RDC est membre. À titre de partenaire technique de la CIRGL, nous soutenons l’Initiative régionale contre l’exploitation illégale des ressources naturelles (IRRN).

Nous fournissons des conseils techniques au ministère des Mines du Kenya sur le déploiement des six outils de l’IRRN, dont le Mécanisme régional de certification et la Base de données régionale sur les flux de minéraux, et la formalisation du secteur minier artisanal.

Nous contribuons à la sensibilisation et au renforcement des capacités des décideurs politiques du Kenya, ainsi que des membres des secteurs d’activités et de la société civile en ce qui concerne leur rôle au chapitre de la traçabilité et du devoir de diligence.

Nous nous engageons

Nous stimulons le dialogue avec nos partenaires au Kenya, dont les décideurs politiques, le secteur privé et la société civile, afin de mettre en œuvre le devoir de diligence et la traçabilité, et de veiller à ce que les exploitants miniers et les communautés en bénéficient.

Nous amenons les gouvernements à renforcer leurs contrôles internes, et le secteur privé à instaurer des mesures de traçabilité et de diligence raisonnable tout au long de leur chaîne d’approvisionnement en minéraux.

Faits saillants récents

Mise en œuvre du Mécanisme régional de certification de la CIRGL

Nous contribuons à la mise en œuvre du Mécanisme régional de certification de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et du Guide OCDE sur le devoir de diligence en fournissant une aide technique et de la formation, de sorte que les États membres de la CIRGL puissent se conformer aux normes internationales et régionales et ainsi s’assurer que les minéraux dans leur région ne sont pas source de conflits.

Base de données régionale sur les flux de minéraux de la CIRGL

Nous participons à la mise en œuvre de la Base de données régionale sur les flux de minéraux de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), projet de la CIRGL pour enrayer le commerce illicite des minéraux susceptibles de générer des conflits.

Taming the Resource Curse: Implementing the ICGLR Certification Mechanism for Conflict-prone Minerals

Mars 2011
Ce rapport, préparé par PAC pour la CIRGL, décrit le Mécanisme régional de certification (MRC) pour le suivi des minéraux de grande valeur susceptibles de susciter des conflits dans la région des Grands Lacs de l’Afrique. Fondé sur les leçons tirées d’autres mécanismes de certification, en particulier du Processus de Kimberley, il met en avant les principaux principes qui engendreront un système de réglementation plus rigoureux et plus efficace pour quatre minéraux, soit l’or, le coltan, le tungstène et l’étain. Disponible en anglais seulement.