La Guinée est dotée d’importantes richesses minérales, mais sa population est l’une des plus démunies en Afrique de l’Ouest. Ce pays compte environ 12,6 millions d’habitants et près des trois quarts de la population vivent dans la pauvreté et n’ont pas accès à l’éducation, aux soins de santé et à un niveau de vie décent.
La corruption, l’instabilité politique et la médiocrité des infrastructures empêchent la Guinée de tirer profit de ses ressources naturelles. Les conflits antérieurs et l’insécurité ont entraîné la mauvaise gestion des ressources et ont eu des répercussions sur le développement du pays.
L’agriculture, qui est le pilier principal de l’économie guinéenne, emploie plus des trois quarts de la population active. Parallèlement, le secteur minier génère plus du quart des recettes publiques et des centaines de milliers de Guinéens pratiquent l’exploitation minière artisanale.
La Guinée est membre du Processus de Kimberley (PK); à ce titre, elle doit mettre en place des contrôles internes visant à certifier que l’origine de ses diamants bruts est exempte de conflit. Bien que membre du PK, le pays est aux prises avec le commerce illicite des diamants et d’autres minéraux et perd d’importantes recettes fiscales. La Guinée est également membre de l’Approche régionale du Processus de Kimberley dans l’Union du fleuve Mano, dans le cadre de laquelle elle collabore avec les pays voisins, soit la Côte d’Ivoire, le Liberia et la Sierra Leone, afin de renforcer la conformité au PK.
La Guinée possède l’une des plus grandes réserves de bauxite au monde, qui représente plus du quart des réserves mondiales connues. Les autres ressources naturelles principales de ce pays comprennent le minerai de fer, le diamant, l’or, l’uranium, l’eau et le poisson.
Nos recherches en Afrique de l’Ouest concernent les catalyseurs du commerce illicite des ressources naturelles susceptibles de susciter des conflits; elles mettent l’accent sur les recommandations touchant les pays de la région, y compris la Guinée. Nous étudions des enjeux comme la formalisation du secteur minier artisanal, la réalisation d’une réforme fiscale, l’harmonisation des lois et le renforcement des contrôles internes pour mettre un terme à la contrebande. Nous avons également fourni une analyse de la certification, de la traçabilité et du devoir de diligence au chapitre des diamants et de l’or dans la région.
Au chapitre de nos travaux visant à transformer les chaînes d’approvisionnement en minéraux, nous avons dirigé des activités de soutien des contrôles internes et du devoir de diligence du PK, tout en promouvant les bienfaits pour les mineurs et les communautés de la Guinée. IMPACT est membre de l’équipe technique soutenant l’Approche régionale du Processus de Kimberley dans l’Union du fleuve Mano et contribue à l’élaboration d’une stratégie de conformité au PK et de lutte contre le commerce illicite des diamants. Nous partageons les pratiques exemplaires sur la gouvernance des diamants. Nous contribuons au renforcement des capacités des parties prenantes en Guinée, dont les décideurs politiques, ainsi que les membres du secteur privé et de la société civile, pour la mise en œuvre des contrôles internes du PK et du Guide OCDE sur le devoir de diligence pour des chaînes d’approvisionnement responsables en minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque. Dans le cadre de notre collaboration avec la Coalition de la société civile du PK, nous appuyons la participation au PK de notre partenaire guinéen, et nous soutenons et mettons en lumière sa capacité à surveiller de façon indépendante la traçabilité et le devoir de diligence au sein du secteur des ressources naturelles.
Nous stimulons le dialogue avec nos partenaires en Guinée, dont les décideurs politiques et le secteur privé, afin de mettre en œuvre le devoir de diligence et une traçabilité améliorée, et de veiller à ce que les exploitants miniers et les communautés en bénéficient. Dans le cadre de notre partenariat avec la Coalition de la société civile du PK, la société civile de la Guinée et de l’Afrique de l’Ouest fait entendre les points de vue et les préoccupations des mineurs artisans auprès des parties prenantes de l’industrie et des gouvernements. Ensemble, nous amenons les gouvernements à renforcer leurs contrôles internes, et le secteur privé à instaurer des mesures de traçabilité et de diligence raisonnable tout au long de leur chaîne d’approvisionnement en minéraux.
Nous faisons partie de l’équipe technique qui appuie la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone dans l’élaboration d’un plan commun pour contrer le commerce illicite de diamants et se conformer au Processus de Kimberley (PK), par le biais de l’Approche régionale dans l’Union du fleuve Mano.