En septembre, IMPACT a réuni une centaine de parties prenantes à l’occasion d’une journée de réflexion consacrée aux ressources naturelles dans les zones où la sécurité et les droits de la personne sont menacés. Lors des discussions, différentes possibilités ont été évoquées pour aider les communautés locales à gérer leurs ressources naturelles de façon à améliorer la sécurité, le développement et l’égalité.
Des spécialistes membres de gouvernements, du secteur privé, de la société civile et de groupes de réflexion canadiens et internationaux ont échangé leurs idées et ont tenté d’apporter des réponses innovantes à la question de la gouvernance de ressources naturelles comme les minéraux, le sol, l’eau et la faune.
Google, Fair Trade Jewellery Co., le Programme des Nations unies pour l’environnement et le gouvernement du Canada se sont notamment exprimés, évoquant la façon dont les cadres stratégiques, les collaborations multilatérales, la transparence de la chaîne d’approvisionnement et l’approvisionnement responsable peuvent appuyer les communautés locales. Cependant, la nécessité d’adopter une approche ascendante, d’écouter et d’impliquer les communautés minières artisanales et les organismes communautaires locaux a été soulignée tout au long de la conférence.
Les participantes et les participants à la conférence ont profité d’une chance unique d’écouter deux femmes pratiquant l’extraction aurifère artisanale en République démocratique du Congo. Kahambu Vaherenie et Moza Zawadi ont relaté leur expérience à titre d’exploitantes artisanales et insisté sur l’importance de l’extraction pour leur subsistance.
Tous les gazouillis de la conférence sont disponibles en ligne. En voici quelques extraits!
Kahambu Vaherenie : Auparavant, nous n’étions pas autorisées à vendre l’or nous-mêmes. Mais les hommes et les femmes ont suivi une formation et les hommes ont compris l’importance d’appuyer l’égalité, afin que les femmes puissent contribuer à la subsistance de leur foyer.
Moza Zawadi : Aujourd’hui, les femmes sont encouragées à ouvrir des comptes d’épargne qui leur permettent d’économiser et de penser à l’avenir.
Paulo de Sa : Avant, les ministres des Mines agissaient tels des vendeurs, vantant le potentiel de leur pays sur la scène internationale. Une fois sur place, les entreprises étaient confrontées à une tout autre réalité. À présent, les responsables ont pour rôle de collaborer avec les communautés à l’échelle locale.
Le gouvernement du Canada à propos des cadres stratégiques : Être à l’écoute des acteurs locaux concernés constitue la meilleure façon d’instaurer une politique.
Mora Johnson : Il faut cesser de mettre en cause les actrices et les acteurs situés en aval. Ainsi, nous montrerons que nous sommes capables de reconnaître les enjeux et de collaborer pour y répondre en soutenant le développement.
Daniel Eizenga : Les communautés du Sahel sont incroyablement résilientes; elles vivent dans des conditions difficiles et nous devons aborder les questions liées aux changements climatiques.
Gisèle Eva Côté : Les femmes de Mambasa, en RDC, agissent à titre de chefs de file en ce qui a trait à la protection de l’environnement. Elles créent des pépinières pour reboiser et sensibilisent aux dangers liés à l’utilisation du mercure.
Bruce Calder : Il nous faut suivre l’argent tout au long de la chaîne d’approvisionnement afin de nous assurer qu’il n’y a pas anguille sous roche!
Patience Singo : Le caractère informel de l’extraction artisanale constitue un défi de taille, mais les actrices et acteurs situés en amont exigent de l’or de provenance légale.
Joanne Lebert : Nous fonctionnons au sein d’une économie de guerre, c’est pourquoi nous devons innover. Les coûts liés au transport, à la logistique et à la sécurité sont élevés. La durabilité des projets dépend d’un modèle commercial compatible avec un milieu de conflit.