Les responsables des orientations publiques, le ministère des Mines, le secteur privé et la société civile se rencontrent pour discuter des défis et opportunités pour les femmes du secteur minier artisanal du pays.
Kinshasa, République démocratique du Congo – 29 novembre 2017
Les chercheuses et chercheurs lancent aujourd’hui un atelier pour présenter les résultats de leur recherche sur les défis auxquels se heurtent les femmes du secteur minier artisanal et sur les opportunités à saisir pour favoriser leur autonomisation.
Le projet de recherche, qui s’est échelonné sur trois ans, a été mené par IMPACT (anciennement Partenariat Afrique-Canada), l’Université Carleton du Canada et le Development Research and Social Policy Analysis Centre (DRASPAC) d’Ouganda; ils ont exploré les moyens de subsistance des femmes du secteur minier artisanal des 3T (étain, tantale et tungstène) et de l’or en République démocratique du Congo, ou Ouganda et au Rwanda.
À la lumière de l’analyse de sondages, de groupes de discussion, de récits de vie et d’entrevues, le projet a permis d’étudier les dynamiques dans deux sites miniers de la République démocratique du Congo, soit une mine d’or dans la province de l’Ituri et une mine d’étain (cassitérite) et tungstène dans le Sud-Kivu.
Des responsables des orientations publiques du Ministère des Mines et du Ministère du Genre, Famille et Enfant, ainsi que des exploitantes et exploitants miniers artisanaux, avec la participation de la société civile, d’ONG internationales et des missions diplomatiques ont pu constater comment l’inégalité femmes hommes limite la contribution des femmes au secteur minier artisanal et le potentiel de celles-ci comme actrices économiques et sociales.
« Nous avons passé plusieurs années à mettre au point des approches en rapport avec la chaine d’approvisionnement responsable des minerais en République Démocratique du Congo, mais le rôle de femmes dans le secteur et la façon dont les nouvelles politiques sur les mines les affectent n’était pas pleinement compris ».
« Nous avons maintenant un portrait plus réaliste de l’importante contribution des femmes au secteur minier artisanal et des mesures qui doivent être mises en place pour soutenir leur autonomisation », soutient Gisèle Eva Côté, chercheuse principale pour IMPACT.
Les chercheuses et les chercheurs ont constaté que les femmes en République Démocratique du Congo se heurtent à des obstacles majeurs concernant l’égalité, les lois et politiques contribuant à la discrimination sexospécifique. Malgré le fait que le revenu des femmes minières est six fois plus élevé que dans tout autre secteur d’activité, elles sont exclues des sites miniers lorsqu’elles sont enceintes, quel que soit le stade de leur grossesse et leur état de santé.
Les femmes ont confié à l’équipe de recherche que cette exclusion constitue un obstacle majeur à la stabilité économique de leurs ménages. En fait, 39 % des femmes interrogées dans le Sud-Kivu et 11 % dans la province de l’Ituri ont déclaré être les seules sources de revenus de leur ménage.
L’équipe de recherche a présenté des recommandations issues des résultats de la recherche et pouvant permettre aux femmes minières de jouer pleinement leur rôle à tous les niveaux dans le secteur minier artisanal dans la RDC.
Le projet fait partie du programme Growth and Economic Opportunities for Women (GrOW), financé conjointement par le ministère du Développement international du Royaume-Uni (DfID), la William and Flora Hewlett Foundation et le Centre de recherches pour le développement international du Canada (CRDI). Affaires mondiales Canada a participé au financement de cette conférence.
Ensemble des conclusions et recommandations pour la République démocratique du Congo
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