La République démocratique du Congo est au cœur de la lutte mondiale contre le changement climatique. Elle contribue en effet à répondre à la demande de minéraux critiques nécessaires à la transition écologique et possède l’un des plus grands puits de carbone qui contribue à réguler la température de la Terre.
Le 25 janvier 2024 — Kinshasa
IMPACT lance aujourd’hui un nouveau projet visant à aider les populations locales des communautés minières artisanales de la République démocratique du Congo (RDC) qui pilotent la transition vers un avenir sobre en carbone, à protéger leurs forêts et à s’adapter au changement climatique.
Le projet d’IMPACT, intitulé Favoriser la résilience, vise à accroître la résilience des communautés qui, en RDC, sont vulnérables aux effets de l’exploitation minière, en particulier de l’extraction de minéraux critiques, essentiels à la transition écologique. Le projet renforcera la capacité des communautés à restaurer et sauvegarder leurs écosystèmes. Le leadership des femmes et la promotion des connaissances autochtones seront des aspects importants des efforts déployés pour aider les communautés à s’adapter aux effets néfastes du changement climatique.
Le projet, lancé aujourd’hui à Kinshasa, a réuni les autorités de gouvernance environnementale et minière, les services techniques du secteur environnemental et l’administration minière, les donateurs internationaux et la société civile. Les parties prenantes ont discuté des liens entre le secteur minier et le changement climatique et, surtout, de la manière dont la création d’un environnement plus sain contribuera à un développement économique durable.
« En raison de ses abondantes réserves de minerais critiques, essentiels à la transition écologique, et de sa richesse forestière, qui contribue au stockage de carbone (CO2) et aide à réguler le réchauffement de la planète, la République démocratique du Congo joue un rôle clé dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Malheureusement, plus l’exploitation minière se développe, plus les écosystèmes locaux – aussi bien les plantes, les cours d’eau que des forêts entières – sont perturbés ou détruits », a déclaré Joanne Lebert, directrice générale d’IMPACT.
Près de 70 % du territoire de la RDC est couvert de forêts — ce qui représente 152 millions d’hectares. On estime que les niveaux de déforestation du pays augmentent chaque année. En 2022 seulement, un demi-million d’hectares ont été perdus. Cela représente 13 % de l’ensemble de la déforestation mondiale cette année-là, ce qui place la RDC en deuxième position derrière le Brésil pour le nombre d’arbres abattus.
Le projet Favoriser la résilience renforcera les connaissances et les capacités techniques des communautés locales. Ces dernières pourront ainsi mettre en œuvre des actions visant à restaurer et protéger les forêts dégradées. De plus, à partir de leur écosystème, elles pourront créer des possibilités économiques qui remplaceront celles qui sont menacées par le changement climatique. En outre, le projet renforcera les mécanismes de gouvernance communautaire en permettant la prise en compte des intérêts locaux dans le cadre de la gestion des écosystèmes et en mettant l’accent sur le leadership des femmes et les connaissances autochtones.
Dans le nord-est de la RDC, on travaillera avec les communautés des provinces de l’Ituri et de la Tshopo. Cette région fait partie de la forêt tropicale du bassin du Congo, la deuxième plus grande au monde après l’Amazonie. Si la déforestation se poursuit au rythme actuel, plus d’un quart de la forêt risque de disparaître d’ici 2050 et toutes les forêts primaires de la RDC pourraient être rasées d’ici 2100.
Dans le sud-est de la RDC, on travaillera avec les communautés des provinces de Lualaba et du Haut Katanga, qui font partie des forêts de Miombo, comprenant des forêts sèches et des savanes. Dans cette région, les écosystèmes ont déjà subi une dégradation et déforestation importantes après des décennies d’exploitation minière entraînant la disparition des zones arborées.
« La RDC est déjà confrontée aux effets néfastes du changement climatique, notamment à de fortes pluies, des épisodes de sécheresse et des températures plus élevées, ce qui augmente l’insécurité alimentaire des ménages. Grâce à ce projet, les communautés minières artisanales pourront mieux préserver leur environnement et se préparer à résister aux chocs du changement climatique », a ajouté Mme Lebert.
IMPACT exécute le projet en collaboration avec des partenaires locaux de la société civile de la RDC, à savoir :
- Action pour le Développement et la Gestion des Ressources Naturelles (ADGRN)
- Protection des Ecorégions de Miombo au Congo (PREMI-Congo)
- Organisation Congolaise des Ecologistes et Amis de la Nature (OCEAN)
- Programme d’Appui aux Populations forestières en République Démocratique du Congo Les Pygmées Aussi (PAP-RDC)
- Solidarité Féminine pour la Paix et le Développement Intégral (SOFEPADI)
- Tropenbos RDC
Ce projet quadriennal est financé par la Suède.
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